Rythmologie interventionnelle
Pace maker et défibrillateur. Traitement des troubles du rythme cardiaque, ablation de fibrillation auriculaire, ablation de tachycardie ventriculaire
Cardiologie interventionelle
Coronographie, Angioplastie coronaire, CTO Occlusion Chronique Totale
Cardiologie structurelle
L’ARTERIOGRAPHIE. Tavi, fermeture de l'auricule gauche, valvuloplastie aortique, fermeture fuite paraprothétique, fermeture CIA/CIV, mitraclip.
Imagerie en coupe
Scanner coronaire, équipement médical.
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Ablation

ABLATION

La majorité des troubles cardiaques peuvent actuellement être traités définitivement par les techniques d’ablation par radiofréquence ou cryo-ablation.
Les taux de succès varient entre 70 et 80 % selon la complexité des interventions avec des taux de complication < à 1 %.
Les ablations de fibrillation auriculaire, de flutter gauche et de tachycardie ventriculaire sont réalisées le plus souvent sous anesthésie générale.
Une consultation d’anesthésie doit être réalisée au moins 48 H avant l’intervention.

 

ABLATION DE LA FIBRILLATION AURICULAIRE (FA)

 

Généralité

La FA est le trouble du rythme le plus fréquent qui survient dans 1 % de la population générale.
Elle peut provoquer des complications potentiellement graves variables selon les facteurs de risque de chaque patient (AVC, insuffisance cardiaque) et nécessite souvent un traitement anti-coagulant et anti-arythmique.
Les traitements anti-arythmiques (Flécaïne et Cordarone) sont peu efficaces avec un taux de récidive à un an de plus de 40 %.
Lorsque le traitement est inefficace ou mal toléré et que la fibrillation est responsable de symptômes (fatigue, palpitation, essoufflement à l’effort), l’ablation peut être proposée.
Le traitement par ablation est d’autant plus efficace qu’il est effectué tôt dans l’évolution de la maladie.
Pour les FA paroxystiques (épisode de durée < à 7 jours), l’ablation peut être réalisée par radio-fréquence ou par cryo-ablation sur l’Hôpital Clairval.
Le taux de succès est de l’ordre de 85 à 90 % avec parfois nécessité d’une deuxième intervention.
Pour les FA persistantes, l’ablation est réalisée préférentiellement par radio-fréquence avec des taux de succès entre 60 et 70 % et nécessité de réaliser une deuxième intervention complémentaire une fois sur deux.

L’intervention en pratique : intervention réalisée sous anesthésie générale.

La durée du séjour est en moyenne de 3 jours avec une surveillance en unité de soins intensifs ou de soins continus pour la première nuit.
La durée de l’intervention est très variable selon le type de fibrillation auriculaire et varie de 1 H 15 à 3 H 30.
Les cathéters d’ablation sont introduits par la veine fémorale au niveau du pli de l’aine .
Une ponction trans-septale est réalisée sous contrôle d’une échographie trans-oesophagienne et permet le franchissement des cathéters de l’oreille droite vers l’oreillette gauche.
Le premier temps opératoire consiste à isoler électriquement les veines pulmonaires en neutralisant soit par le cathéter de radio-fréquence, soit par le ballon de cryo-ablation toutes les connexions existantes électriques entre les veines pulmonaires et l’oreillette gauche.
Pour l’ablation des formes persistantes, l’isolation des veines pulmonaires est complétée par la destruction de zones pathologiques situées dans l’oreillette gauche et l’oreillette droite.

Les complications :

Des complications légères comme un hématome au point de ponction ou comme un épanchement peu abondant de l’enveloppe autour du cœur appelé péricarde peuvent survenir dans les premiers jours.
Les complications graves sont rares et surviennent dans moins de 1 % des cas.
L’épanchement abondant dans le péricarde appelé tamponade peut survenir pendant l’opération nécessitant le plus souvent un drainage per cutané par une simple ponction avec un drain laissé en place quelques jours.
Un AVC peut survenir dans moins de 0.3 % des procédures.
Une complication exceptionnelle mais gravissime (une fois sur 10000) est la fistule entre l’œsophage et l’oreillette.

Le traitement post opératoire :

Les traitements anti-arythmiques sont souvent arrêtés immédiatement après l’intervention ou après trois mois.
Les anti-coagulants sont maintenus le plus souvent au moins trois mois.
L’arrêt est ensuite discutable au cas par cas avec le cardiologue traitant.

Les récidives dans les trois premiers mois : elles peuvent être transitoires et spontanément résolutives avec la cicatrisation de l’oreillette.
Aucune nouvelle intervention n’est donc envisagée pendant cette période dite de Blanking.
Les récidives après trois mois nécessitent une deuxième intervention.
Elles ne sont pas toujours signe d’un échec de la première intervention mais peuvent montrer la nécessité d’un traitement extensif et complémentaire qui requière une deuxième intervention.

L’ABLATION DES TACHYCARDIES JONCTIONNELLES (TJ) dites de « Bouveret » :

Les TJ sont des tachycardies bénignes mais invalidantes qui démarrent brutalement avec des fréquences cardiaques élevées entre 180 et 230/mn.

On différencie deux types de tachycardie jonctionnelle :

  • Les tachycardies nodales souvent appelées maladie de Bouveret.
  • Les voies accessoires appelées faisceau de Kent.

Lorsque le traitement anti-arythmique est inefficace ou lorsque le patient préfère un traitement curatif et définitif, une ablation peut être proposée.
Elle est réalisée à Clairval par radio-fréquence ou par cryo-ablation sous anesthésie locale le plus souvent.
La durée de l’hospitalisation est courte (2 à 3 jours).
Les taux de succès sont > à 90 % avec des complications rares.
La complication la plus redoutée (0.5 % des cas) est une lésion des voies normales de conduction pouvant nécessiter la pose d’un pace maker.
La cryo-ablation permet d’éviter cette complication au prix d’un taux de récidive (environ 8 %) plus important que par la radio-fréquence.

ABLATION DE TACHYCARDIE VENTRICULAIRE (TV) ET DES EXTRASYSTOLES VENTRICULAIRES (ESV) :

Ablations « supprimer complexe souvent » réalisées dans un contexte de cœur sain ou de cardiopathie après échec des traitements anti-arythmiques.
Selon la localisation, l’ablation est réalisée sous anesthésie locale ou générale.
L’ablation par radio-fréquence consiste à détruire les foyers arythmogènes situés dans le ventricule droit ou le plus souvent dans le ventricule gauche.
Lorsque les foyers arythmogènes sont endocardiques (partie interne du cœur), les cathéters sont introduits soit dans la veine fémorale avec éventuellement réalisation d’un cathétérisme trans-septal, soit par l’artère fémorale avec accès direct au ventricule gauche.
Lorsque les foyers arythmogènes sont épicardiques (partie externe du cœur), les cathéters sont introduits après une ponction per cutanée péricardique au niveau du bas du sternum.
Les taux de succès sont d’environ 70 %.

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